Les Chouettes Bilingues

Accompagner les parents et les enfants dans l’éducation bilingue

Elever un enfant bilingue, différentes approches, mode d’emploi !


Quelles approches, quel choix de partage des langues ?

En gros, il y a trois approches majoritaires quand on commence à penser à l’éducation bilingue. Chaque approche a ses avantages et inconvénients, bien sûr… Et on n’a pas forcément la possibilité de les adopter indifféremment. Ça vaut le coup de se renseigner sur chaque option, en tout cas, et de faire son choix de manière éclairée.  

En résumé, chaque parent parle sa langue… ça permet d’avoir un environnement bilingue pour l’enfant dès sa naissance, mais il va falloir soutenir le parent portant la langue minoritaire sur ses épaules ! Cliquez là pour l’article qui parle de cette méthode en détail !

Cette fois, les deux parents parlent la langue minoritaire en famille, et la langue majoritaire sera apportée par l’environnement, l’école, etc. Le bilinguisme ne sera pas « immédiat », il sera « secondaire », mais l’exposition à la langue minoritaire peut être plus solide à la longue. (Ici, l’article qui développe cette méthode. )

Il s’agit, dans cette approche, de ritualiser les moments et les lieux où on parle ensemble la langue minoritaire. C’est une sorte de variante plus légère de « la langue minoritaire à la maison ». Il s’agira de bien doser l’exposition, parce qu’on vous l’a déjà dit, c’est la clé du succès ! (Pour cette méthode, c’est par ici !)

Il est important de se questionner sur ces différentes approches, de préférence même avant la naissance de votre enfant. Bien sûr, il n’est jamais trop tard, et on lit plein d’exemples de familles qui ont démarré plus tard. Mais il faut savoir que c’est nettement plus facile de mettre en place des habitudes dès le départ !

De notre côté, on s’était demandé si on allait partir sur « Une langue, un lieu, un moment », mais on a eu peur que ça ne laisse qu’une portion toute petite à la langue minoritaire. On a donc choisi au début l’approche « Un parent – une langue », mais petit à petit on fait évoluer ce modèle avec quelques variantes…

Comment ça se passe dans le nid des petites Chouettes ?

Vous verrez dans l’article sur « Un parent – une langue » que le plus dur est de soutenir l’exposition à la langue minoritaire. Quand elle ne repose que sur un parent, surtout s’il n’y a pas d’autres membres de la famille parlant la langue minoritaire, s’il n’y a pas d’amis ou de cadre dans lequel parler la langue minoritaire en dehors de la maison, c’est un vrai fardeau, un marathon, dans lequel il vous faudra un maximum de persévérance !

Alors, dans un souci de soutenir l’effort collectif pour acquérir la langue minoritaire, la famille Chouette ajoute de plus en plus quelques pincées d’une autre approche…

Je suis loin d’être assez à l’aise en grec pour le parler couramment et passer à l’approche « la langue minoritaire à la maison », mais j’essaie de participer de plus en plus aux discussions en grec. Nous mettons donc quelques pincées de la méthode « une langue – un lieu – un moment ». Pour les repas à la maison, nous avons décidé depuis un peu plus d’un an maintenant de passer entièrement dans la langue minoritaire, tous les quatre. Au début, nous étions assez à l’aise pour parler de ce que nous mangions, mais nous racontions laborieusement quelques morceaux de nos journées respectives… Peu à peu, nous ajoutons du vocabulaire à notre liste, pour pouvoir raconter un peu plus en détails nos journées au travail ou à l’école. Il y a des soirs où c’est difficile et poussif, où la fatigue fait buter les enfants (et moi !) sur chaque mot. C’est bien sûr un peu décourageant, quand on voit les progrès faits pendant l’été en Grèce, et le recul opéré avec le retour à l’école…  

Mais c’est en même temps un vrai moment de partage et d’apprentissage en commun. Ce qui nous semble important, c’est de montrer qu’on est tous dans un processus d’apprentissage. On a tous des mots qui nous manquent, on a tous besoin d’apprendre… et c’est valorisant pour les enfants qui retiennent bien plus facilement les nouveaux mots que nous !!  

De plus, c’est une manière d’ajouter un moment d’exposition à la langue minoritaire, même si c’est une journée où Papa Chouette est rentré plus tard du travail, n’a pas pu faire les devoirs ou jouer un peu dans la langue minoritaire.

          Bien sûr, je me laisse des marges de liberté, et je dois avouer que je passe facilement au français pendant le repas, s’il faut par exemple reprendre les enfants en pleine montée de bêtise ! Papa Chouette, lui, a le niveau nécessaire, mais aussi la rigueur et la persévérance pour ne pas mettre un mot de français quand il s’adresse aux enfants. En tout cas, ces repas en grec nous donnent des occasions de jouer avec la langue, d’étendre peu à peu notre vocabulaire, d’apprendre tous ensemble, de nous encourager les uns les autres sur ce beau chemin du bilinguisme !

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