Les Chouettes Bilingues

Accompagner les parents et les enfants dans l’éducation bilingue

Education et bilinguisme : Comment prendre du plaisir et ne pas se noyer !

garder le moral pour élever vos enfants bilingues et soyez fun

Lorsque nous nous sommes mis sur la route de l’éducation bilingue pour les enfants, nous étions loin de nous imaginer la longueur et la profondeur de ce voyage.
Chaque jour est une nouvelle étape dans ce voyage.

Prendre du plaisir sur le chemin

Un vieux proverbe dit que c’est le chemin qui compte, plus que l’arrivée. Dans notre cas, je pense que c’est la même approche.
Vous rêvez que votre enfant parle deux langues ? Qu’il parle facilement anglais ? Qu’il soit bilingue dans la langue maternelle ou paternelle ?

Pourquoi pas ! Mais ça ne se fera pas en un jour, et comme le chemin sera long, autant qu’il soit le plus agréable possible.

Rejoignez le côté fun de l’île* de l’éducation bilingue et pas la côte aride 🙂

Il m’arrive régulièrement de basculer dans le côté aride de l’éducation bilingue, et de sortir une phrase du genre : “tu le dis en grec ou tu n’auras pas ça!” Le bon vieux format “action => punition” dans lequel je ne prends aucun plaisir. J’en prends tellement peu que quelques instants après, je vais voir Maman Chouette, lui partage ma difficulté et essaie de trouver avec elle une alternative. Une alternative plus fun en tout cas.

Ce serait faux de dire qu’il y a d’un côté un chemin fun vers cette éducation bilingue, et de l’autre un chemin aride… Et encore plus faux de vous dire qu’on a la recette pour rester toujours sur le sentier le plus rigolo, agréable, facile et efficace. Les deux approches ne sont pas exclusives, elles se mélangent au quotidien, et même si on essaie de rester un maximum du côté fun, on retombe parfois du côté obscur…

Il n’empêche que plus vous rendez ce chemin vers l’apprentissage d’une nouvelle langue fun et cool, plus vous profiterez de ce chemin, on ne vous apprend rien. D’ailleurs, votre enfant également en profitera et vous le rendra au centuple. Soyez attentifs à rester aussi cool et zen que possible dans l’approche (facile à dire).

*Le côté fun de l’île, c’est une référence au film d’animation Madagascar, sorti en 2005… 😉

Transformer l’obligation en jeu

Alors essayons donc de transformer tout cela en quelque chose de fun, de cool. Plus facile à dire qu’à faire n’est-ce pas ?

Mon truc à moi, et nous sommes très nombreux à avoir cette approche, c’est d’essayer de retourner la contrainte ou l’obligation en un jeu.
Le jeu, ça enlève l’obligation, la lourdeur, et ça permet d’entrer dans un échange plus naturel que dans une tentative détournée pour arriver à notre fin.

Un exemple d’aujourd’hui : Je vais récupérer ma petite chouette à l’école, et en sortant, je lui demande comment s’est passée sa journée. “Bien” fut la seule réponse. Quelques instants après, (mais j’y avais réfléchi auparavant), je lui propose un jeu : “Tu me poses une question, je te pose une question.” Eh bien j’ai pu savoir comme ça tout ce qui s’était passé dans la journée !
Et en toute honnêteté, je ne pensais pas que cela marcherait aussi bien.

Tous les jeux ne marcheront pas, toutes vos tentatives pour rendre cela plus fun ou plus cool ne seront pas des succès. Mais même si il n’y en a que quelques uns qui fonctionnent, ce sera déjà ça de gagner pour éviter la lourdeur et ne pas transformer le quotidien en contrainte.

Allez chercher du soutien et de l’aide à l’extérieur

Un des points majeur voire critique dans ce chemin pour une éducation bilingue est de trouver du soutien ! On se sent souvent bien seul sur le chemin, et c’est ce qui peut rendre le parcours encore plus ardu et triste. On a déjà parlé de la nécessité de l’exposition, mais la difficulté c’est aussi de ne pas rendre cette exposition contraignante et forcée ! Il ne s’agit pas de dire à l’enfant : bon, tu rentres de l’école, tu as déjà bien trop parlé et entendu de français toute la journée, donc maintenant tu n’as plus le droit de prononcer un mot de français, tu vas rester scotché devant des dessins animés dans l’autre langue, discuter seulement avec moi, et jouer avec ton frère sans un mot de français !

On est d’accord, ce genre de tactique risque fort d’avoir plus de conséquences négatives que d’apporter de la joie dans le quotidien !

Donc, comment exposer son enfant à la langue minoritaire + trouver des manières chouettes, ludiques, agréables + ne pas être trop seul(e) face à cette équation ??

Certains d’entre vous ont sûrement plein d’idées, ce qui n’était pas forcément mon cas. J’ai donc beaucoup fouillé le web pour trouver des idées qui pourraient permettre de rendre l’exposition de la langue minoritaire aussi sympa et agréable que possible.

Trois solutions pour trouver du soutien…

Premièrement, mon plus grand soutien serait le livre, la lecture avec les enfants. Je dirais que les livres sont la première source de partage avec les enfants : le vocabulaire qu’ils découvrent, les syntaxes associées, les images qui leur permettent de deviner les mots et surtout le jeu de conteur des parents (ou pas ;), rendent ces moments appréciables pour tous.

Les livres audio sont également un soutien plus que nécessaire. Nous trouvons des ressources sur internet ou bien des ressources que nous avons créées nous-mêmes.
Aujourd’hui, nous utilisons trois ressources pour tout ce qui est histoire audio : la boîte à histoires de Lunii, le Chameleon Pen Reader, des histoires trouvées sur les sites web. (On reparlera plus longuement de ces différents outils…)

On pourrait ajouter aussi les chansons, qui permettent d’écouter les mots et la musique d’une langue sans s’en rendre compte. Apprendre des comptines dans la langue minoritaire, quand les enfants sont tout petits, écouter des radios, CD ou sélections de chansons pour les plus grands… En plus, les enfants sont ravis de reconnaître des mots qu’ils connaissent dans les chansons qu’ils écoutent !

Ces outils d’apprentissage ne sont que quelques exemples parmi des centaines d’autres qui existent. Certains seront les mieux à même de compléter votre stratégie d’éducation, alors que d’autres ne vous seront pas adaptés. Par exemple, on avait lu que certaines familles comptaient beaucoup sur les dessins animés dans la langue minoritaire, mais comme ça ne correspondait pas à nos habitudes, à notre quotidien, c’est finalement un outil qu’on n’utilise que rarement.

Pour conclure, ce qui me paraît surtout le plus important est de lire d’autres informations sur le sujet de l’éducation bilingue, que ce soit sur des blogs, des sites, des livres ou encore des podcasts. (Là aussi, on essaiera de faire le point sur les ressources qui nous inspirent le plus !) En lisant, en vous renseignant, en vous posant des questions, vous serez sur le bon chemin, celui qui vous soutiendra vous et votre enfant de la meilleure façon possible !

Haut les cœurs !


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